[DECISION H35]Le Cabinet obtient l’annulation du refus de mettre en place un CET pour les agents contractuels
Publié le :
03/01/2024
03
janvier
janv.
01
2024
Récemment, un syndicat de fonctionnaires territoriaux a alerté le Cabinet sur la pratique de leur commune quant à la mise en place du régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel (RIFSEEP).
Par une délibération, la commune avait bien mis en place de régime indemnitaire mais, malgré plusieurs demandes en ce sens, refusait de mettre en place le compte épargne temps (CET) au profit de formateurs contractuels.
Les juges ont alors rappelé le texte applicable, l’article 2 du décret du 26 août 2004 relatif au compte épargne temps dans la fonction publique territoriale qui dispose :
« Les dispositions du présent décret sont applicables aux agents titulaires et contractuels, autres que ceux relevant des régimes d’obligations de service mentionnés à l’article 7 du décret du 12 juillet 2001 susvisé, qui, exerçant leurs fonctions au sein des collectivités territoriales et des établissements publics mentionnés à l'article 2 de la loi du 26 janvier 1984 susvisée, sont employés de manière continue et ont accompli au moins une année de service. (…) »
L’article 7 du décret du 12 juillet 2001 dispose également :
« Les régimes d'obligations de service sont, pour les personnels qui y sont soumis, ceux définis dans les statuts particuliers de leur cadre d'emplois »
La commune soutenait que les agents formateurs contractuels ne pouvaient bénéficier d’un CET puisqu’ils relevaient d’un régime d’obligation de service au sens de l’article 7 du décret du 12 juillet 2001.
Or, comme le relèvent à juste titre les juges, une nouvelle organisation du temps du travail avait été mise en place dans la commune de sorte que les agents contractuels étaient désormais tenus d’effectuer 1607 heures de travail par an, soit 37h30 par semaine.
Partant, les agents ne relevaient pas d’un régime d’obligation de service.
Ensuite, la commune soutenait que certains des agents étaient employés de manière discontinue alors que d’autres n’ont pas accompli au moins une année de service.
Ce moyen a été écarté par le juge qui a indiqué que cette circonstance n’avait aucune influence sur le droit des formateurs contractuels qui remplissent bien les conditions de l’article 2 du décret du 26 août 2004 et peuvent donc bénéficier d’un compte épargne temps.
Les juges ont donc décidé de faire droit aux demandes formulées dans la requête et a annulé la décision refusant de mettre en place le compte épargne temps au profit des formateurs contractuels de la commune.
Particulier comme syndicat, n’hésitez pas à contacter le Cabinet pour toute difficulté liée à la mise en place du RIFSEEP au sein de votre commune !
Historique
-
[DECISION H35] L’indemnisation des agents victimes d’un refus de renouvellement de contrat illégal
Publié le : 12/01/2024 12 janvier janv. 01 2024Droit publicLorsqu’un agent fait l’objet d’une décision illégale, il peut obtenir l’indemnisation intégrale des préjudices subis du fait de cette décision. En l’espèce, un agent avait été recrutée par une comme, dans le cadre de quatre contrats successifs à temps partiel. Par courrier, la commune lui...
-
[DECISION H35] Le Cabinet fait reconnaître l’existence du harcèlement moral subi par un agent
Publié le : 12/01/2024 12 janvier janv. 01 2024Droit publicL’article 6 quinquies de la loi du 13 juillet 1983, maintenant repris dans le Code général de la fonction publique dispose : « Aucun fonctionnaire ne doit subir les agissements répétés de harcèlement moral qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible...
-
[DECISION H35]Le Cabinet obtient l’annulation du refus de mettre en place un CET pour les agents contractuels
Publié le : 03/01/2024 03 janvier janv. 01 2024Droit publicDroit public / Droit administratifRécemment, un syndicat de fonctionnaires territoriaux a alerté le Cabinet sur la pratique de leur commune quant à la mise en place du régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel (RIFSEEP). Par une délibération, la commune ava...
-
Séparation des pouvoirs et légalité de la peine contre un élu universitaire
Publié le : 08/11/2023 08 novembre nov. 11 2023Droit public / Droit administratifDeux personnes portent plainte du chef de harcèlement moral commis dans le cadre de ses fonctions par un président d’université. Selon l’article 111-3 du Code pénal, nul ne peut être puni d’une peine qui n’est pas prévue par la loi...Source : www.actu-juridique.fr
-
Fonctionnaires de catégorie B et C : les nouvelles règles d'avancement et de nomination
Publié le : 02/11/2023 02 novembre nov. 11 2023Droit public / Droit administratifLe décret n° 2023-927 du 7 octobre 2023 modifie les dispositions relatives aux règles d’avancement de grade des fonctionnaires de catégorie B et les règles de classement lors d’une nomination stagiaire dans un grade de catégorie C de la fonction publique territoriale...Source : www.weka.fr
-
Abandon de poste dans le fonction publique : l'agent qui n'a pas reçu d'affectation ne peut être radié des cadres
Publié le : 12/10/2023 12 octobre oct. 10 2023Droit publicLe Conseil d'Etat, dans une décision du 11 octobre 2023, a indiqué que pour pouvoir être radié des cadres pour abandon de poste, encore faut-il que le fonctionnaire soit affecté sur un poste. Les faits à l'origine de cette décision sont ceux d'un fonctionnaire qui avait été recruté sur un pos...